Pour une théorie de l’éditorialisation de Marcello Vitali-Rosati

Pour le premier numéro de la revue en ligne Humanités numériques, Marcello Vitali-Rosati signe un article intitulé « Pour une théorie de l’éditorialisation » dans lequel il contextualise le concept d’« éditorialisation » puis en propose une définition inédite, constituant ainsi un apport majeur dans le domaine des sciences de l’information et des humanités numériques. L’éditorialisation est pensée comme un outil pour comprendre les mutations numériques de notre société, ce concept est au cœur du projet Revue 2.0.

Résumé de l’article :

Le fait numérique a été pensé et interprété pendant des dizaines d’années dans diverses perspectives disciplinaires : des media studies aux sciences de l’information et de la communication, en passant par la sociologie, la psychologie, les sciences politiques, etc. Cela n’est pas surprenant dès que l’on considère – avec Milad Doueihi – que le « numérique » peut être pensé comme un phénomène culturel au sens large, touchant à l’ensemble de nos vies et remettant en cause la totalité de nos catégories conceptuelles. L’expression « humanités numériques » peut en quelque sorte servir à signifier cette universalité du fait numérique : il est question de ce que devient l’humanité à l’époque du numérique. La même universalité est ce qu’aspire à prendre en compte une approche philosophique : au-delà de toute spécificité disciplinaire, le questionnement philosophique vise à comprendre un phénomène ou un fait dans l’ensemble de ses implications. Cet article a l’ambition de partir du concept d’éditorialisation pour proposer une théorie philosophique du monde à l’époque du numérique. Une philosophie, donc, non pas « du numérique », car l’objet de la philosophie ne peut qu’être universel, mais plutôt une philosophie « à l’époque du numérique ».

Cet article est disponible en version intégrale et en accès libre sur le site web de la revue Humanités numériques.